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Nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne Le Québec s’engage auprès des francophones du Canada

Québec, le 7 novembre 2006 – Le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, et le ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, M. Benoît Pelletier, ont dévoilé aujourd’hui la nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne, intitulée « L’avenir en français ».

Le lancement a eu lieu en présence des principaux collaborateurs du gouvernement du Québec dans le dossier de la francophonie et de nombreux représentants des communautés francophones et acadiennes, notamment la présidente de la Fédération de la jeunesse canadienne française (FJCF), Mme Karlynn Grenier; la présidente de la Société Nationale de l’Acadie (SNA), Mme Françoise Enguehard; le président de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), M. René Cormier; le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), M. Jean-Guy Rioux, ainsi que des douze représentants des associations francophones provinciales et territoriales.

« Promesse tenue! », a déclaré avec fierté le ministre Pelletier, en référence à l’engagement pris par l’actuel gouvernement du Québec auprès des francophones du Canada, à l’occasion du grand forum sur la francophonie tenu à Québec en mai 2004. «Cette politique est un autre bel exemple du retour en force du Québec au sein de la francophonie canadienne », a-t-il ajouté.

Une nouvelle vision

La présente politique est le résultat d’une réflexion partagée du gouvernement du Québec et des communautés francophones et acadiennes du Canada. Elle est le reflet d’une vision fondée sur la solidarité, la responsabilité et le leadership du Québec qui répond aux aspirations des francophones de tout le pays.

Cette nouvelle politique était devenue nécessaire pour mieux traduire la volonté du gouvernement du Québec de reprendre le leadership au sein de la fédération canadienne et d’assumer pleinement sa responsabilité historique et particulière auprès des francophones de partout au Canada. Il fallait aussi renforcer davantage la solidarité entre les francophones du Québec et ceux du reste du pays, et se positionner avantageusement face aux risques et aux chances que présente la mondialisation pour l’avenir de la langue française. Enfin, il fallait tenir compte de l’évolution de l’équité en matière de droits linguistiques au Canada.

«Pour les francophones du Canada, cette politique est l’indication que, sous mon gouvernement, le Québec est déterminé à en faire davantage pour la francophonie canadienne. Elle représente la main tendue du Québec aux communautés francophones et acadiennes, au premier chef, mais aussi aux immigrants francophones et aux francophiles, pour que nous travaillions ensemble au rayonnement de cette langue française dont nous sommes si fiers », a déclaré le premier ministre. « Pour les Québécois, cette politique s’inscrit dans l’action générale de leur gouvernement, déterminé à se saisir de tous les moyens et de tous les leviers pour faire du français une langue de pouvoir, au Canada et dans le monde », a-t-il ajouté.

Des secteurs d’interventions privilégiés

De manière à soutenir la nouvelle vision du Québec à l’égard de la francophonie canadienne, la Politique énonce les moyens tangibles et durables que celui-ci entend utiliser pour consolider le statut du français au Canada. En premier lieu, l’action du Québec continuera de se déployer de manière prioritaire dans les secteurs clés que sont la culture et les communications, l’éducation, le développement économique et la santé. Mais le Québec élargit le champ d’application de la Politique aux domaines de la petite enfance, de la jeunesse, de l’immigration, de la justice, du développement durable et des technologies de l’information. « Des domaines où il est essentiel d’accroître les services en langue française pour assurer l’avenir du fait francophone au Canada », a soutenu le ministre Pelletier.

Des leviers à utiliser

Le maintien et le développement de nouveaux secteurs de collaboration nécessiteront l’utilisation optimale de plusieurs leviers. Ainsi, le gouvernement du Québec entend favoriser les partenariats et le réseautage, notamment par un appui financier provenant de deux programmes de soutien, le Programme d’appui à la francophonie canadienne et le Programme de coopération interprovinciale.

Grâce à la création du Comité interministériel québécois sur la francophonie canadienne, l’action des ministères et organismes sectoriels du gouvernement du Québec, d’une part, et des Bureaux du Québec au Canada, d’autre part, sera accentuée et plus cohérente. Qui plus est, la position des francophones du Canada sera renforcée par la participation et le leadership du Québec à la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne, par la conclusion d’ententes bilatérales de coopération avec tous les gouvernements provinciaux et territoriaux, et par une collaboration accrue avec le gouvernement fédéral.

Au nombre des autres idées novatrices qui découlent de la Politique, le gouvernement du Québec annonce la tenue annuelle de la Journée de la francophonie canadienne au Québec, qui aura pour objectif d’accroître la visibilité des communautés francophones et acadiennes et de sensibiliser les Québécois, en particulier les jeunes, à la réalité francophone à l’extérieur du Québec. Aussi, tel qu’il a été annoncé dans le discours inaugural du premier ministre en juin 2003, le Centre de la francophonie dans les Amériques verra sa réalisation confirmée au cours des prochaines semaines. Le Centre sera un lieu de promotion et de mise en valeur d’une francophonie vivante, dynamique et porteuse d’avenir pour la langue française.

De nouveaux mécanismes de concertation

Afin que les communautés francophones et acadiennes puissent intervenir davantage dans la mise en œuvre de la politique qui les concerne au premier chef, de nouveaux mécanismes de concertation sont mis sur pied. Ainsi, le gouvernement du Québec institue de nouveaux lieux de dialogue et d’échange ― un Comité jeunesse, des comités régionaux et un Comité pancanadien ― et reconduit le Forum triennal de la francophonie. Ces mécanismes de concertation visent à permettre aux francophones du Canada de convenir, en accord avec la société civile québécoise, des objectifs prioritaires à réaliser pour le rayonnement du fait français au pays.

Un plan d’action annuel

Enfin, fait nouveau, la nouvelle politique est complétée par un plan d’action dont le but est de répondre à des demandes ou à des besoins ponctuels et plus immédiats exprimés par les communautés francophones et acadiennes du Canada. Ce plan d’action sera révisé annuellement en fonction des disponibilités financières du gouvernement du Québec.

Les personnes intéressées à obtenir de plus amples renseignements sur la nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne peuvent visiter le site www.saic.gouv.qc.ca//francophonie-canadienne/politique/index.asp.