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Interpellation sur les 20 ans de l’échec de l’accord du lac Meech Le PQ toujours accroché au passé

Québec, le 28 mai 2010 – Le ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Réforme des institutions démocratiques, monsieur Robert Dutil et la députée de Gatineau et adjointe parlementaire du premier ministre, madame Stéphanie Vallée, désirent souligner le discours pour le moins déconcertant du Parti Québécois concernant l’échec de l’accord du lac Meech.

À cet effet, la députée de Gatineau a tenu à préciser « qu’il est pour le moins paradoxal que ceux qui s’opposaient à cet accord il y a 20 ans, sont les mêmes qui, aujourd’hui, déplorent son échec avec ardeur ».

Malgré les prétentions défaitistes du Parti Québécois, les vingt dernières années, loin d’être stériles, ont été le théâtre de plusieurs gains qui ont permis au Québec d’accroître sa capacité d’influer sur le bien-être de nos concitoyens et d’exprimer notre spécificité. Mentionnons, entre autres, l’Accord Canada-Québec relatif à l'immigration et à l'admission temporaire des aubains, l'Entente Canada-Québec relative au marché du travail, l’Entente Canada-Québec sur la santé, l’Entente Canada-Québec sur le régime québécois d’assurance parentale, la création du Conseil de la fédération, l’Accord Canada-Québec relatif à l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture et finalement la reconnaissance, par la Chambre des communes, du fait que le Québec forme une Nation.

Tout en mentionnant que l’accord du lac Meech constitue un de ces grands rendez-vous manqués entre le Québec et le reste du Canada, le ministre a déclaré que « le fonctionnement des institutions d’un État, et plus particulièrement celles d’une fédération, n’est pas uniquement déterminé par un texte constitutionnel, mais également par la pratique, par des lois, par des conventions entre acteurs politiques, par des ententes entre les partenaires fédératifs, mais surtout par des valeurs communes et une manière d’appréhender le passé, le présent et l’avenir de ces institutions qui sont empreintes de l’esprit fédéral ».

À cet égard, de nouveaux chantiers, dont plusieurs font écho à des dispositions contenues dans l’accord du lac Meech, attendent le Québec, notamment les dossiers du pouvoir fédéral de dépenser, la nomination des juges à la Cour suprême du Canada et, en vue de donner des répercussions concrètes à la reconnaissance de la Nation québécoise par la Chambre des communes, la conclusion d’ententes Canada-Québec en matière de culture et de communication. « S’il est vrai qu’à l’heure actuelle, le gouvernement accorde toute son attention à la relance économique et au redressement des finances publiques, il apparaît inévitable, à terme, que la Constitution canadienne soit modifiée afin qu’elle reflète plus fidèlement la réalité canadienne, notamment la spécificité québécoise. Cependant, une question demeure sans réponse : le PQ renoncerait-il à la souveraineté si le Québec obtenait les revendications contenues dans l’accord du lac Meech », a finalement déclaré M. Dutil.