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Programme canadien d'action pour les enfants Le Québec a déjà fait ses devoirs

Saskatoon, le 7 mai 1999 - Le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes du Québec, M. Joseph Facal, a participé de façon « ad hoc » à une réunion du Conseil ministériel sur le renouvellement des politiques sociales, tenue aujourd’hui à Saskatoon, afin d’exposer les raisons pour lesquelles le Québec ne participera pas au programme d’action national pour les enfants, première initiative fédérale-provinciale en matière sociale depuis la conclusion de l’entente sur l’union sociale à laquelle le Québec n’a pas adhéré. Le ministre a par ailleurs profité de cette rencontre pour consulter ses collègues sur l’ordre du jour de la 40e Conférence des premiers ministres qui se tiendra en août prochain à Québec.

Joseph Facal a souligné que le Québec avait déjà fait de la qualité de vie des enfants et des parents une de ses priorités. « Notre gouvernement a mis en place depuis plus de deux ans une politique familiale dont nous pouvons être fiers. Nous avons déjà consulté les Québécoises et les Québécois sur ce sujet et les résultats sont probants: les garderies à 5 $, la maternelle à temps plein à partir de 4 ans, la perception automatique des pensions alimentaires et la création d’un ministère de la Famille et de l’Enfance ».

Bien qu’il ne s’oppose pas aux objectifs du programme national pour les enfants, le Québec ne juge donc pas opportun de participer à un autre processus de consultation. « Nous voulons nous assurer cependant, a continué le ministre, que le processus qui est mis en marche aujourd’hui n’entraînera aucun dédoublement et aucun gaspillage. Si la consultation lancée aujourd’hui, a ajouté le ministre, devait déboucher sur de nouveaux programmes pancanadiens impliquant de nouvelles sommes d’argent, le Québec s’attend à recevoir sa juste part de ces fonds et à pouvoir les gérer à sa convenance ».

Le ministre Facal a de plus rappelé à ses collègues que le Québec n’avait pu signer l’entente sur l’union sociale parce qu’elle légitime les intrusions du gouvernement fédéral dans un domaine de juridiction québécoise sans la contrepartie du droit de retrait avec pleine compensation financière. Le Québec entend continuer à déterminer lui-même ses propres priorités en matière sociale sans être subordonné à des priorités définies par le gouvernement fédéral et six provinces.

Après les épisodes de la prestation pour enfants, des bourses du millénaire et de l’entente sur l’union sociale, Joseph Facal a déploré le peu de cas que le gouvernement fédéral et les autres provinces font de la spécificité et des façons de faire du Québec. « Cela témoigne de l’émergence d’un nouveau Canada de plus en plus centralisé et unitaire qui permet de plus en plus difficilement l’expression de la différence québécoise », a-t-il conclu.