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Madame la Première Ministre (Kathleen Wynne),
Madame la Ministre Madeleine Meilleur,
Monsieur le Maire de Penetanguishene (Gerry Marshall),
Mesdames,
Messieurs,
Au nom du gouvernement du Québec, c’est avec joie et une grande fierté que j’assiste aujourd’hui, dans ce parc commémoratif, à cette cérémonie d’ouverture du Rendez-vous Champlain.
Nos racines françaises sont très anciennes. Elles ont parcouru l’immensité des terres canadiennes, y laissant une empreinte profonde, teintée des valeurs de solidarité, de collaboration, de compréhension et de respect que prônait déjà Champlain, il y a plusieurs siècles.
Malgré l’épreuve du temps, notre langue vibre encore au Canada, et elle doit beaucoup aux Franco-Ontariens.
Bien sûr, la langue française constitue le fondement essentiel du caractère spécifique de la nation québécoise, au sein du Canada. Mais on ne doit jamais oublier qu’elle est aussi la langue d’exploration de notre territoire commun et une des langues de fondation de notre pays.
Notre pays est riche, grandiose; riche de sa géographie à couper le souffle, de sa nature verte et bleue et de sa diversité.
Il y a 400 ans, sur cette même rive, dans la baie Georgienne, Samuel de Champlain nouait des alliances avec les Hurons-Wendat.
Son grand projet était de faire, ici, en terre d’Amérique, une Nouvelle-France.
Champlain avait pour valeur essentielle le respect; le respect de la différence, le respect de ceux qui l’accueillaient, le respect de l’autre, le désir de le connaître et de le comprendre.
Sans le savoir, peut-être, Champlain et les Hurons-Wendat ont marqué notre destinée en terre d’Amérique : se connaître pour se comprendre, puis se respecter pour se reconnaître.
Dans le sillage de Champlain, d’autres grands francophones ont participé, à leur manière, à mettre en relief la contribution fondamentale du fait français à la réalité canadienne.
La Vérendrye explora l’Ouest canadien, de 1731 à 1742.
Joseph-Elzéar Bernier dirigea son navire dans l’Arctique, de 1904 à 1911, et y proclama la souveraineté du Canada.
Des scientifiques, comme des artistes, des gens d’affaires et des personnalités politiques de langue française ont façonné notre pays.
Si Champlain revenait en cette terre d’Amérique qu’il a parcourue, dessinée et souvent nommée, il serait fier de son héritage. Et aujourd’hui, au cœur du Canada, nous pouvons, nous aussi, être fiers de cet héritage et célébrer ce 400e de la présence francophone.
Notre langue, qui s’est jointe aux langues amérindiennes, constitue une langue fondatrice de notre pays. Il ne s’agit pas ici d’un simple rappel historique; la promotion de notre langue française constitue notre responsabilité et notre devoir pour l’avenir.
Quatre cents ans après, tout n’est pas nécessairement gagné; et rien ne le sera jamais une fois pour toutes. Continuons à être fiers de notre langue, à la parler haut et fort, à l’écrire, à la chanter, à la diffuser et, surtout, à la transmettre.
Comme le mentionnait le premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, devant l’Assemblée législative de l’Ontario, en mai dernier, le 400e anniversaire de la présence française en Ontario, en 2015, et le 150e de la Fédération, en 2017, sont des occasions de réaffirmer que la francophonie est une caractéristique fondamentale de l’identité canadienne.
Aujourd’hui, en cette baie, je veux témoigner mon plus grand respect pour la première ministre de l’Ontario, madame Kathleen Wynne, qui affirme avec éloquence la place du français : une place dans l’histoire et une place pour l’avenir.
Je salue ma collègue Madeleine Meilleur, grande complice de notre promotion commune de la langue française au Canada.
Je tiens à remercier le gouvernement de l’Ontario et les Ontariens pour la promotion de notre langue. C’est un symbole puissant de compréhension et de respect.
Je remercie le chef Sioui, le maire de Penetanguishene, monsieur Marshall, et les leaders de la communauté, qui nous tracent, aujourd’hui, le parcours enthousiasmant de notre destinée francophone.
Que ce Rendez-vous Champlain soit un grand succès par ses célébrations et une occasion de réaffirmer l’attachement profond que nous portons à la langue française.
Jean Talon, le premier intendant de la Nouvelle-France, déclarait, en 1671, que cette partie de la monarchie française, qui se développait sur le nouveau continent, deviendrait quelque chose de grand.
Il ne se trompait pas.
Bon Rendez-vous!
Jean-Marc Fournier
Ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne