20 mars 2019
Aujourd’hui 20 mars, plus de 274 millions de locuteurs francophones établis sur les cinq continents célèbrent le fait français, cette langue commune qui nous unit et dont nous sommes si fiers. Notons d’ailleurs que la langue française se hisse au second rang des langues les plus apprises dans le monde. C’est dans cet esprit que le gouvernement du Québec souhaite notamment affirmer son leadership en Francophonie, que ce soit au sein du Canada, des Amériques et du monde entier.
Le Québec est membre de plein droit de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). De par son statut au sein de cette organisation, il joue un rôle d’influence, ayant un accès privilégié auprès des chefs d’État et de gouvernement qui partagent notre langue commune. Cette organisation rend possible la signature des ententes permettant, par exemple, à des étudiants québécois de vivre des expériences d’études ou de travail en Afrique francophone ou en Europe, et à des chercheurs et à des étudiants de ces continents de séjourner au Québec. Ainsi se construisent les réseaux qui, demain, feront de notre monde un endroit plus ouvert.
Le Québec souhaite contribuer aussi à la modernisation de la Francophonie en mettant son expertise à son service, que ce soit le renforcement de l’État de droit, la protection des droits de la personne et l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous sommes fiers de mettre les talents du Québec au service des pays de l’espace francophone pour contribuer au renforcement des capacités en matière d’élections, de formation policière et d’institutions judiciaires.
Quelques jours après l’élection du nouveau gouvernement, le premier ministre François Legault participait au XVIIe Sommet de la Francophonie à Erevan et à l’adoption d’une politique sur la transparence, que le Québec avait pilotée. C’est aussi à Erevan qu’étaient adoptées la Résolution sur l’éducation à la citoyenneté et aux droits de l’Homme et la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles.
Le Québec est le berceau de l’Amérique française et, par ce fait même, notre activité internationale se conjugue avec un fort devoir de mémoire. Une responsabilité historique repose sur le gouvernement du Québec pour jouer un rôle important de promotion de la langue française et des valeurs qui y sont associées au sein de l’espace francophone. À cet égard, notre relation directe, privilégiée, stratégique et structurelle avec la France dénote cette priorité commune entre nos deux nations.
La lutte contre les inégalités et la création de richesse pour tous sont aussi des chantiers majeurs de l’espace francophone. La France et le Québec sont des alliés indéfectibles sur la scène internationale pour mener de front ses priorités qui nous tiennent à cœur.
En 2019, se considérer un joueur sérieux en Francophonie, c’est aussi faire preuve de leadership en portant un regard plus attentif sur le continent africain. En 2100, 40 % de la population mondiale sera située en Afrique et 30 % de celle-ci aura moins de 35 ans. Sur 88 États et gouvernements membres et observateurs à l’OIF, 32 sont situés sur ce continent. Il faut profiter du fait que plusieurs pays africains sont membres de l’OIF, ce qui a permis au Québec d’entretenir sur une base régulière des liens directs avec eux.
Le gouvernement du Québec sera donc proactif en Francophonie, en s’intéressant davantage à l’Afrique, qui fait face à de nombreux défis sur les plans de la démographie, de l’emploi, du développement économique, du développement durable et de la lutte contre la radicalisation. Les défis de l’Afrique sont désormais ceux de toute la Francophonie. C’est pourquoi nous avons investi près de 67 millions de dollars dans des projets de solidarité prioritaires pour notre gouvernement. D’ailleurs, pour l’année 2018-2019, 174 jeunes Québécoises et Québécois participeront à un projet de solidarité internationale dans l’espace francophone, notamment en Afrique.
Le Québec a des liens de longue date avec l’Afrique, et nous allons renforcer nos actions et nos collaborations en appui à nos représentations de Dakar, d’Abidjan et de Rabat. C’est dans ce contexte, et avec l’ambition économique de plusieurs nations africaines, que le Québec se munira d’une « vision Afrique », qui accordera une importance particulière à la jeunesse, au développement économique et à la langue française.
La contribution du gouvernement du Québec au renforcement de l’espace francophone s’exprime aussi au sein du Canada, et nous voulons renouveler nos efforts en ce sens. Au cours des derniers mois, l’attention portée à la francophonie canadienne s’est accompagnée d’un regain de solidarité des Québécoises et des Québécois envers les francophones de tout le Canada. Nous souhaitons que cet élan de solidarité se poursuive et qu’il s’incarne dans des actions concrètes, porteuses de retombées pour les communautés francophones et acadiennes comme pour le Québec. C’est pourquoi nous croyons qu’il est temps, pour notre gouvernement, d’examiner notre rôle dans la francophonie canadienne.
Ensemble, avec tous les partenaires de la francophonie canadienne, nous soutenons déjà la vitalité, la promotion et l’épanouissement de la langue française, des cultures francophones et des communautés francophones et acadiennes qui les font vivre au quotidien. Notre politique québécoise de la francophonie canadienne doit bénéficier encore plus à tous ces acteurs. Nous souhaitons ainsi accroître notre leadership auprès des communautés francophones au sein du Canada.
En terminant, le gouvernement du Québec souhaite que le français soit une langue porteuse de prospérité pour chacun. Nous voulons une Francophonie forte, rassembleuse, prospère, inclusive, fière de ses différents visages et reconnue pour ses avantages.