3 novembre 2020
« Le Québec travaille à créer des occasions de réseautage et de rencontre pour ses entrepreneuses et entrepreneurs avec ceux de la francophonie canadienne », a dit la ministre québécoise responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Sonia LeBel, lors d’une conférence virtuelle le 26 octobre dernier. Mme LeBel a exprimé son désir d’augmenter les collaborations entre le Québec et les autres provinces au Canada, afin de renforcer la francophonie économique.
Sonia LeBel faisait partie des invités d’honneur à une conférence en ligne sur la francophonie économique, organisée, à l’occasion du Toronto Global Forum, par le Bureau du Québec à Toronto et la Société économique de l’Ontario. Le panel de discussion comprenait aussi Caroline Mulroney, ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Henri Eli Monceau, directeur de la Francophonie économique et numérique, à l’Organisation internationale de la Francophonie, et Lucie Moncion, sénatrice. Le tout était modéré par Mariette Mulaire, présidente-directrice générale du World Trade Centre Winnipeg.
D’entrée de jeu, la ministre LeBel a confié que la francophonie canadienne était son dossier « chouchou », parce que celui-ci vise des objectifs positifs et concrets. Elle a, par la suite, créé un suspense en mentionnant qu’une annonce viendrait prochainement sur une collaboration Québec-Ontario, dans le dossier de la francophonie, et disait avoir bien hâte de partager plus de nouvelles sur le sujet dans un avenir rapproché.
Sonia LeBel a aussi mentionné qu’un guide sur les bonnes pratiques pour les échanges entre le Québec et l’Ontario sera publié en 2021, en français et en anglais, dans l’objectif d’augmenter les collaborations et le commerce entre les deux provinces.
Son homologue ontarienne, Caroline Mulroney, a mentionné l’importance de l’Accord de coopération et d’échanges entre le gouvernement du Québec et le gouvernement de l’Ontario en matière d’affaires francophones. Elle a aussi dit avoir observé les bénéfices de liens économiques étroits, à l’été 2019, lors de sa présence au sommet Acadie-Québec, et espérer établir un partenariat similaire entre sa province et le Québec.
La sénatrice Lucie Moncion a souligné l’importance de la francophonie économique au Canada, qui représente, selon ses données, un total de 430 000 entreprises et de 130 milliards de dollars par année. Elle a ajouté que chaque dollar investi dans une entreprise francophone rapportait en moyenne 1,60 $; des chiffres que les entrepreneuses et entrepreneurs ainsi que les gouvernements doivent garder en tête lorsqu’il est question de l’apport du français à l’économique canadienne.
Et ces chiffres devraient croître, selon Henri Eli Monceau, de l’Organisation internationale de la Francophonie. Ce dernier a souligné que des 54 membres de l’Organisation, 31 se situaient en Afrique, une région avec des populations très jeunes et en grande évolution.
La ministre québécoise Sonia LeBel a affirmé que son gouvernement était engagé à renforcer les liens économiques et en francophonie avec les autres provinces : la preuve est la création de postes dans les bureaux du Québec, ce qui a augmenté la représentation à Vancouver et à Halifax, par exemple.
Mme LeBel a aussi mentionné, à cette occasion, que le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, qui devait avoir lieu en juin 2020, à Québec, n’a pas été annulé, mais plutôt remis en 2021. Ce Sommet sera l’occasion de créer de nouvelles solidarités avec les communautés francophones canadiennes et, pour le Québec, d’établir des pistes d’actions en vue de l’élaboration d’une prochaine politique en matière de francophonie canadienne.
Pour visionner la conférence cliquez ici.