Montréal, le 19 janvier 2015. – Le ministre québécois responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, la procureure générale et ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur, et la ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail et ministre responsable de la Francophonie du Nouveau-Brunswick, Francine Landry, ont poursuivi, aujourd’hui, les démarches entamées par le Québec et l’Ontario pour le maintien des services aux communautés francophones à Radio-Canada. Ainsi, les trois ministres ont d’abord rencontré le porte-parole du groupe Les amis de Radio-Canada, Pierre Maisonneuve, et, plus tard, le président-directeur général de Radio-Canada, Hubert Lacroix.
Le 20 octobre dernier, les ministres Jean-Marc Fournier et Madeleine Meilleur annonçaient que leurs provinces s’unissaient pour soutenir la Francophonie canadienne. Ils convenaient alors de solliciter des rencontres avec différents acteurs pour mieux cerner les effets des récentes compressions à Radio-Canada sur les communautés francophones et acadiennes du Canada et pour obtenir leur point de vue, en fonction de leur vision et de leur expertise. Cette annonce faisait suite à l’étude d’impact préliminaire qui avait été déposée par M. Fournier lors de la 19e Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne, en juin 2014.
« Pour le Québec, Radio-Canada a un rôle essentiel comme vecteur de diffusion de l’information en français. Les interventions que nous faisons visent à s’assurer que la société Radio-Canada remplit pleinement ses obligations, en vertu des lois fédérales, envers les communautés francophones et acadiennes. Radio-Canada doit offrir des services de radio et de télévision, tant en terme de quantité que de qualité, qui reflètent les diversités régionales du pays et les besoins particuliers des francophones. Il est essentiel que Radio-Canada remplisse son mandat visant à faire rayonner le fait français, partout au Canada », a insisté le ministre Fournier.
En effet, dans plusieurs régions du pays, Radio-Canada représente l’un des seuls médias à assurer une présence télévisuelle et radiophonique en français. Les compressions effectuées depuis 2009 suscitent l’inquiétude au Québec et à travers le Canada. En effet, elles ont affecté tant la programmation locale que les stations régionales desservant les communautés francophones et acadiennes, dont les ressources plus limitées amplifient l’impact des compressions sur les services offerts, notamment en ce qui a trait à l’accès à des émissions et à des nouvelles locales en français.
« Au Canada, l’Ontario sert de domicile pour le plus grand nombre de francophones hors Québec. C’est une communauté vibrante, qui est fière de son histoire; une histoire riche en luttes, comme en victoires. En tant que communauté linguistique en situation minoritaire, il est absolument essentiel pour Radio-Canada d’avoir les ressources nécessaires pour remplir son mandat dans notre langue, et de façon à représenter la diversité de toutes les communautés francophones canadiennes », a ajouté la ministre Meilleur.
Les ministres Fournier et Meilleur ont déjà rencontré le commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, le 15 décembre dernier. Lors de la rencontre conjointe des conseils des ministres du 21 novembre 2014, le Québec et l’Ontario ont également signé une déclaration rappelant que la francophonie est l’une des caractéristiques fondamentales de l’identité canadienne.
« La société Radio-Canada joue un rôle très important dans le développement et l’épanouissement des communautés acadiennes et francophones du Nouveau-Brunswick, et notre gouvernement est fier de joindre ses forces aux autres provinces, afin de préserver la qualité des services offerts non seulement à nos communautés acadiennes, mais à toutes les communautés francophones du pays », a indiqué la ministre Landry.
Les ministres entendent poursuivre leurs actions pour soutenir Radio-Canada. Ils rencontreront, notamment, les représentants du Comité sénatorial permanent des langues officielles et ont sollicité une rencontre avec le Comité sénatorial permanent des transports et des communications. Ils feront rapport des résultats de ces démarches à leurs homologues, lors de la prochaine Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne, en juin 2015.