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« Québécois, notre façon d’être Canadiens » Première politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes

Québec, le 1er juin 2017. – La toute première politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes a pour objectif d’affirmer le caractère national du Québec et son expression entière au Canada.

Cette politique s’inscrit dans la continuité de l’histoire politique et constitutionnelle du Québec en s’appuyant sur sa trajectoire nationale depuis plus de 400 ans.

Afin de mieux faire connaître et comprendre le Québec, la Politique dresse un rappel historique qui, sans être exhaustif, met en lumière la réalité nationale québécoise, sa reconnaissance dans le cadre constitutionnel de 1867, et même antérieure au pacte fédératif, et elle offre un survol des relations qu’entretient le Québec avec l’ensemble du Canada. Cet examen permet d’élaborer une vision contemporaine de la place du Québec dans l’ensemble canadien. 

La Politique propose un modèle de fédéralisme qui, au-delà de la diversité des individus, reconnaît la diversité collective et les appartenances plurielles comme moyens de renforcer l’appartenance commune.

En la dévoilant aujourd’hui, le premier ministre du Québec et le ministre des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne annoncent vouloir sortir du tabou de la discussion sur le vivre-ensemble canadien. Ils convient ainsi l’ensemble des citoyens, les partenaires fédératifs, les peuples autochtones et les communautés francophones et acadiennes à un nouveau dialogue, à refaire connaissance, à une refondation.

Au cœur de la Politique, la Déclaration d’affirmation présente la contribution du Québec à ce dialogue : elle souligne les éléments fondamentaux de l’identité nationale québécoise.

Le Québec est une nation : une nation démocratique à majorité francophone; désireuse de répondre aux aspirations des Premières Nations et des Inuits; forte de la présence dynamique, historique et contemporaine de sa communauté d’expression anglaise; et riche d’une diversité issue de l’immigration qui s’intègre à la trame historique québécoise dans le cadre de l’interculturalisme.

La Déclaration d’affirmation énumère ensuite les principes qui fondent la participation du Québec au Canada et qui doivent guider les relations canadiennes que développera et soutiendra le Québec.

Enfin, la Politique expose la démarche québécoise d’affirmation gouvernementale et de rapprochements citoyens. Les actions à venir renforceront la présence québécoise sur la scène canadienne et favoriseront un dialogue vers une compréhension commune du sens originel du Canada et de sa destinée.

Citations :

« Les Québécoises et les Québécois ont participé à la formation du Canada. Nous avons façonné ce pays par nos valeurs, notre résilience, nos accents et notre vision du monde. Cette fédération, toujours perfectible, nous amène à cohabiter dans la solidarité, la collaboration et le respect de la diversité qui la compose. Le Canada fait partie de notre héritage. Cet héritage, comme notre caractère distinct en Amérique et notre diversité, est source de fierté. Nous n’avons pas à choisir entre une allégeance québécoise et une appartenance canadienne, car elles définissent toutes deux ce que nous sommes. Pour affirmer une identité ou une appartenance, nul besoin d’en effacer, d’en diminuer ou d’en rejeter une autre. Il faut, au contraire, en faire la promotion avec confiance, ouverture et optimisme. »

« Construire des ponts encore plus solides avec nos partenaires, notamment les Autochtones, affirmer notre caractère national et son expression entière sur la scène canadienne; faire état de notre vision d’un Canada du 21e siècle qui reconnaît non seulement les identités individuelles, mais aussi collectives, voilà les objectifs de la Politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes. »

Philippe Couillard, premier ministre du Québec

« Le Québec propose au reste du Canada de reconnaître sa spécificité nationale pour ce qu’elle est et pour ce que nous souhaitons qu’elle soit, à savoir une contribution originale et positive à la fédération canadienne. Mais l’objectif est clair : nous devons chercher à mieux nous comprendre pour mieux nous connaître, et cela doit être réciproque. Affirmer ce que nous sommes, ce qui est fondamental pour nous, permet aussi de faire comprendre nos choix, nos priorités, nos visions, nos ambitions. Je suis Québécois, et j’en suis fier. Je suis Québécois, et c’est ma façon d’être Canadien : il y a dans cette expression tout le sens et l’essence de la participation du Québec à la fédération canadienne depuis ses premiers jours. »

« Le Québec comme le Canada se savent riches d’une diversité qui leur confère de grands avantages. Cependant, au-delà de la diversité des individus, le Canada doit pouvoir nommer les identités nationales et collectives qui le composent depuis toujours.

Promouvoir un fédéralisme ouvert à la pluralité des appartenances, c’est choisir d’additionner plutôt que d’uniformiser. C’est nous donner l’avantage de la diversité dans toutes ses dimensions. C’est ouvrir la porte à la réalité québécoise, tracer une piste au renouvellement de nos relations avec les Autochtones, permettre au Canada d’offrir au monde un modèle de collaboration respectueux où chacun a sa place. »

Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne

Faits saillants :

Une déclaration d’affirmation (voir déclaration complète)

  • Affirmer toutes les dimensions de l’identité québécoise :
    • Une Nation composée d’une majorité francophone et d’une communauté d’expression anglaise;
    • La reconnaissance de onze nations autochtones à travers le Québec;
    • L’ouverture à la diversité dans le cadre de l’interculturalisme;
    • Des caractéristiques propres au Québec.
  • Attester le choix réciproque de la coopération :
    • Établir la reconnaissance réciproque et ses conséquences;
    • Exercer un leadership constructif au sein du Canada;
    • Travailler de concert à la promotion du fait français partout au Canada;
    • Appuyer les nations autochtones afin que leur place soit reconnue.
  • Insister sur les principes du fédéralisme :
    • Égalité entre les deux ordres de gouvernement et respect du partage des compétences;
    • Autonomie fiscale, juste part des dépenses du gouvernement fédéral et, lorsque approprié, compensation financière sans condition;
    • Asymétrie privilégiée lorsque nécessaire;
    • Collaboration bilatérale ou multilatérale, dialogue direct avec la société civile;
    • Prise en considération de la réalité nationale québécoise dans le façonnement des institutions communes, notamment le Sénat et la Cour suprême;
    • Autonomie dans la conduite des relations internationales, participation pleine et entière à la négociation de traités internationaux lorsque les intérêts du Québec sont en jeu;
    • Promotion d’un modèle de fédéralisme plurinational, soit un fédéralisme ouvert à la diversité collective et nationale.

Une démarche d’affirmation

Un changement structurel important :

  • Élargir le mandat du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, qui deviendra le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes;
  • Implanter une unité de relations canadiennes dans chaque ministère.

Une diplomatie proactive, un dialogue avec la société civile :

  • Multiplier les alliances interprovinciales;
  • Multiplier les espaces francophones;
  • Accroître la présence du Gouvernement du Québec auprès de la société civile canadienne;
  • Favoriser les rapprochements citoyens.

Des moyens d’action renforcés :
La Politique sera suivie d’un plan d’action pour sa mise en œuvre opérationnelle, qui prévoira, entre autres, de :

  • Intensifier les liens et actions de coopération visant le renforcement de la francophonie canadienne;
  • Poursuivre l’élargissement du mandat des Offices jeunesse internationaux du Québec, qui deviendront un guichet unique pour les jeunes désireux de participer à des stages offerts à l’intérieur du Canada et à l’échelle internationale;
  • Favoriser le rapprochement des milieux universitaires, d’affaires, environnementaux ou sociaux;
  • Promouvoir l’excellence des institutions québécoises de recherche à travers le Canada et favoriser la diffusion des résultats de recherche, notamment grâce à la traduction;
  • Tirer profit des possibilités offertes par le Programme de soutien à la recherche en matière d’affaires intergouvernementales et d’identité québécoise, pour que la vision québécoise soit plus présente et mieux expliquée au sein des différents espaces canadiens de réflexion sur la question;
  • Mettre sur pied un forum de dialogue avec les participants politiques et sociaux.

Le Gouvernement entend aussi présenter une politique officielle sur l’interculturalisme, car il est essentiel que, comme mode d’intégration favorisant le vivre-ensemble, il soit formellement reconnu.

Pour consulter la Politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes : Ce lien ouvrira une nouvelle fenêtre. www.saic.gouv.qc.ca/relations-canadiennes/politique-affirmation/

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