Québec, le 8 mai 2002 - Le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, M. Jean-Pierre Charbonneau, dénonce les coûts engendrés par la propagande fédérale. « Le ministre Stéphane Dion aura beau nier l'évidence, le fait est que le gouvernement canadien a dépensé depuis 1995 près de 40 M$ par année seulement en commandites pour tenter d'amener les Québécoises et les Québécois à renoncer à leur aspiration profonde à devenir maîtres chez eux ».
C'est en ces termes que le ministre Jean-Pierre Charbonneau a répliqué à son vis-à-vis fédéral qui tentait de racheter l'erreur de son chef, le premier ministre Jean Chrétien, lequel a avoué candidement que l'objectif des programmes de commandites est de contrer le projet d'un Québec souverain.
« Quand le ministre Stéphane Dion prétend que la vue d'une publicité n'amène pas un individu à changer d'idée, il feint d'ignorer que ce dont il s'agit n'est pas la vue seule d'une publicité, une seule fois, mais une opération de propagande permanente et intensive. De plus, comment le ministre Dion peut-il expliquer que le gouvernement a dépensé plus de 500 M$ depuis 1995 en propagande fédérale de toutes sortes si cette propagande n'a, comme il se plait à le dire, aucun effet sur la position constitutionnelle des Québécois? » a déclaré M. Charbonneau.
Pourtant, malgré ce gaspillage éhonté de fonds publics à des fins partisanes, l'appui à la souveraineté jouit d'une base solide depuis le dernier référendum. Les Québécoises et les Québécois ne sont pas dupes lorsqu'ils voient le gouvernement fédéral dilapider ainsi leurs impôts plutôt que de les retourner au Québec pour la santé, l'éducation et la famille.
