Agrandir le texte.Contraste élevé.Contraste inversé.
RechercheRaccourcis.
Facebook Linkedin Fils RSS.

Hôtel Le Concorde, Québec, le 30 octobre 2015 Allocution du ministre Jean-Marc Fournier lors de la cérémonie d'ouverture du Rendez-vous de fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d'Amérique

La version prononcée fait foi.

Il est un peu difficile, pour moi, de venir au micro sans vous parler de météo. Hier, lorsque j’ai quitté le lancement du réseau, au centre Vidéotron, on sentait que le vent s’élevait; il était presque décoiffant!

Ce matin, c’est un peu la même chose. Je crois que nous sommes tous responsables de la météo sur la ville de Québec, aujourd’hui. Depuis hier soir, un vent s’élève; un souffle nouveau, comme un élan de francophonie. Nous sommes, tous ensemble, responsables de cette météo.

Ma collègue, la Ministre Christine St-Pierre,

Madame Madeleine Meilleur, Procureure générale et Ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario,

Madame Francine Landry, Ministre de l'Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail et Ministre responsable de la Francophonie,

Madame Lena Metlege Diab, Ministre de l’Immigration de la Nouvelle-Écosse,

Mon collègue Stéphane Bergeron,

Messieurs les Députés Jean-Yves Duclos et François-Philippe Champagne, du parti formant le gouvernement fédéral,

Chers députés et représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux,

Messieurs les Maires de Québec, de Moncton et de Lafayette, et autres maires, élus et représentants municipaux,

Monsieur le Consul des États-Unis (Hale VanKoughnett),

Monsieur le Consul de France,

Madame la Présidente du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques (Diane Blais),

Mesdames et Messieurs,

C’est, pour moi, un immense plaisir d’être avec vous, aujourd’hui, pour cette cérémonie d’ouverture du Rendez-vous de fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique.

Je suis arrivé un peu vers la fin du déjeuner créatif, mais difficile pour moi de faire l’allocution que je devais faire – que je vais faire – sans, quand même, faire un certain lien entre ce que nous avons entendu ce matin et ce que nous faisons ici.

Je le dois un peu à Madeleine. L’an passé, tu m’as remis la biographie de Champlain, et je pense bien que l’on va parler beaucoup de Champlain dans nos réunions, car on va se souvenir de Champlain sous l’angle de son apport linguistique : il a amené le français en terre d’Amérique.

Dans sa biographie, on nous rappelle qu’au contraire d’autres nouveaux arrivants, il a choisi de bâtir des alliances avec les Premières Nations.

Il a choisi une diplomatie de rapprochement; une diplomatie qui cherchait à comprendre l’autre, à s’intéresser à l’autre, à tenter de le connaître, pour que, par la suite, on puisse se reconnaître.

Et je vois, dans le message de ce matin, qu’il y a peut-être un lien à faire avec ce que nous allons faire ici, dans les prochaines heures. Se souvenir de l’héritage français, oui, mais un héritage d’humanisme. Et peut-être que, dans le fond, le déjeuner créatif nous amène à envisager encore plus large dans les rapprochements que nous pouvons faire, bien sûr, en français, mais qui peuvent aussi nous ramener à l’essentiel de l’humanité.

Cela me permet donc de vous dire que ce déjeuner créatif est extrêmement important afin que nous puissions nous rappeler ce que nous avons à faire comme personnes, dans une collectivité.

Le Gouvernement du Québec est fier de s’associer à la création de ce réseau, qui présente une opportunité exceptionnelle de faire découvrir l’héritage et l’avantage francophones aux Canadiens, de renforcer les liens nous unissant déjà et, bien sûr, de faire la promotion du français au Québec, au Canada et dans les Amériques.

Je me dois, d’ailleurs, de féliciter et de remercier la Ville de Québec et notre Centre de la francophonie des Amériques pour le travail exceptionnel qu’ils ont accompli dans l’organisation de cet événement et leur engagement à animer et à faire la promotion du réseau.

Depuis quelques années, la francophonie canadienne a décidé d’élargir ses horizons. Elle est maintenant plurielle, ouverte et diversifiée.

Elle accueille les immigrants, les enfants de familles exogames et les familles aux parents anglophones qui envoient leurs enfants en immersion française… bref, la francophilie.

Le nouvel élan du français, comme le vent de ce matin, se constate également au sein des gouvernements par l’augmentation des classes et écoles d’immersion en langue française, par l’augmentation de l’offre active de services en français et par l’aspiration généralisée à une hausse de l’immigration francophone.

J’ai moi-même été témoin, il y a deux semaines, de l’annonce du premier ministre du Manitoba, monsieur Greg Selinger, de son intention de déposer un projet de loi sur les services en français.

Il y a quelques jours, une politique sur les services en français a été annoncée sur les services en français à Terre-Neuve-et-Labrador.

Récemment, à Edmonton, j’assistais au Congrès annuel de la francophonie albertaine, moment auquel le ministre David Eggen a tendu la main aux Franco-Albertains afin de faire progresser la situation du français.

Il faut aussi souligner l’enthousiasme du Gouvernement de l’Ontario à célébrer le 400e de la présence francophone et, j’ajouterais, l’enthousiasme des villes; plus de 400 drapeaux franco-ontariens ont été hissés, un peu partout.

Je tiens aussi à rappeler que le 21 novembre 2014, le Québec et l’Ontario signaient ainsi une déclaration portant sur la francophonie canadienne, la déclaration de Toronto, qui consacre la langue française comme l’une des caractéristiques fondamentales de l’identité canadienne.

Cette déclaration se veut un instrument rassembleur et d’influence autour d’enjeux déterminants pour l’avenir de la francophonie canadienne, notamment celui de Radio-Canada et de l’immigration francophone.

Mentionnons, ici, que le nouveau gouvernement fédéral se joint à nous et entend injecter 150 millions supplémentaires à la Société, ce qui contribuera certainement à lui redonner le souffle dont elle a tant besoin.

Et je suis tellement heureux pour nos compatriotes des autres provinces et territoires qui parlent français, qui veulent se voir en français, qui, quelquefois, en ont soupé de savoir le trafic et le temps d’attente au pont Champlain.

Avec des partenaires tels la Ville de Québec, berceau de l’Amérique française, et le Centre de la francophonie des Amériques, le Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique permettra de construire des nouveaux ponts entre les francophones dispersés au Canada et dans les Amériques et de confirmer la région de la Capitale-Nationale en tant que carrefour de la francophonie canadienne et nord-américaine.

Monsieur Labeaume, nous serons toujours avec vous. Il y a quelques mois, j’avais une rencontre avec le maire de Québec pour parler et de la capitale et du réseau, et de la possibilité d’unir le Centre de la francophonie des Amériques.

Monsieur Labeaume, vous le connaissez, il est dynamique, il est enthousiaste et imaginatif. Quand on s’assoit quelques minutes ensemble, il est difficile de ne pas vouloir embarquer, de ne pas voir qu’il y a là une étincelle. Et si on y apporte chacun notre contribution, dans la mesure de nos moyens à chacun, il est possible de faire un grand projet.

Je tiens à saluer monsieur le maire Labeaume pour non seulement les idées qu’il a, mais l’énergie qu’il a à les partager, pour que ces idées deviennent une réalité. Merci, Monsieur Labeaume!

Cet héritage francophone, que nous avons en commun et qui est la pierre angulaire du réseau qui prend forme aujourd’hui, n’est pas qu’un rappel historique; il est une promesse pour l’avenir.

Bien sûr, certains défis demeurent. Pour le français en terre d’Amérique, rien n’est totalement gagné. Mais la francophonie canadienne d’aujourd’hui est forte de la vitalité et de la conviction avec lesquelles les francophones du Canada ont défendu la place de la langue française au sein de notre pays. Avec le Réseau des villes, nous donnons un nouvel élan, un nouveau souffle à notre francophonie.

Merci. Bonne réunion!

Album photos

Le ministre Jean-Marc Fournier a profité de l'ouverture du Rendez-vous de fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d'Amérique, le 30 octobre 2015, à Québec, pour entretenir les 350 participants de sa vision de la francophonie canadienne et des possibilités que présente le Réseau qui prend forme pour l'avenir du français en Amérique. Photo : Centre de la Francophonie des Amériques

Le ministre est intervenu à plusieurs occasions au cours du Rendez-vous de fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d'Amérique, qui se tenait à Québec, les 29, 30 et 31 octobre 2015. Ce rendez-vous était organisé par la Ville de Québec et le Centre de la francophonie des Amériques. Photo : Ville de Québec.

Les maires fondateurs du Réseau et les partenaires associés au Rendez-vous ont participé à la cérémonie d'ouverture, le 30 octobre : Joey Durel, maire de Lafayette, en Louisiane; Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales et de la Francophonie; George LeBlanc, maire de Moncton, au Nouveau-Brunswick; Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne; Denise Bombardier, auteure et animatrice; Diane Blais, présidente du conseil d'administration du Centre de la francophonie des Amériques; Régis Labeaume, maire de Québec; Hale VanKoughnett, consul général des États-Unis à Québec. Photo : Centre de la francophonie des Amériques.

Lancement du Réseau des villes francophones et francophiles d'Amérique et dévoilement du site Internet www.villesfrancoamerique.com. Joey Durel, maire de Lafayette, en Louisiane, George LeBlanc, maire de Moncton, au Nouveau-Brunswick, et Régis Labeaume, maire de Québec. Photo : Centre de la francophonie des Amériques.

Près de 325 participants, dont 80 représentants de villes et municipalités, prenaient part au Rendez-vous de fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d'Amérique, les 29, 30 et 31 octobre 2015, à Québec; près de 80 % des participants provenaient du Canada. Pour en savoir davantage sur la programmation, visitez www.ville.quebec.qc.ca/apropos/portrait/ville_internationale/reseau.aspx. Photo : Ville de Québec.

Le 30 octobre 2015 se tenait, au Musée de la civilisation, une soirée-spectacle soulignant les 400 ans de présence française en Ontario. Ce fut une occasion de découvrir plusieurs artistes franco-ontariens. Sur la photo, Les Chiclettes. Photo : Ville de Québec.