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Annonce d’un partenariat avec l’ENAP pour la création d’un programme de formation en relations canadiennes

La version prononcée fait foi.

Remerciements :

  • M. Guy Laforest, directeur général de l’ENAP ;
  • Mme Johanne Archambault, directrice des services aux organisations de l’ENAP.

Salutations :

  • Professeurs et étudiants de l’ENAP, professeurs de l’Université Laval

Je suis très heureux d’être à l’ENAP aujourd’hui.

Il y a déjà quelques années que je viens régulièrement à Québec, pour ne pas dire à chaque semaine. C’est la première fois que j’ai l’occasion de venir à l’ENAP.

L’École nationale d’administration publique, à mon avis, devrait être mis davantage à contribution pour renforcer les capacités d’action du Gouvernement.

Voilà une école sur laquelle on devrait pouvoir compter pour notre fonction publique, pour nos équipes de professionnels, pour qu’on soit à jour dans nos pratiques, pour qu’on s’assure d’avoir toujours les meilleures méthodes.

Je suis heureux d’être ici, et je souhaite illustrer par ma présence la volonté de notre gouvernement d’établir une coopération renouvelée avec toute l’équipe de l’ENAP.

La genèse du partenariat

La Politique d’affirmation du Québec et de Relations Canadiennes a été dévoilée le 1er juin 2017.

On se rappellera qu’elle :

  • définit et nomme l’identité nationale plurielle et inclusive du Québec
  • elle vise à mieux faire connaître le Québec auprès des autres Canadiens et vice versa, en renforçant le dialogue et les solidarités. Il s’agit de mieux se connaître pour mieux se reconnaître.
  • elle propose de développer une diplomatie interne proactive avec les acteurs gouvernementaux, les autres acteurs politiques et la société civile partout au Canada.

Aujourd’hui, c’est de diplomatie proactive dont il sera question.

Nouveautés depuis le dévoilement de la Politique

Depuis le lancement de la Politique, le Québec a entrepris un redéploiement de l’action gouvernementale en matière de relations canadiennes.

Le Secrétariat du Québec aux Relations canadiennes a remplacé le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes.

Il s’agit bien plus que d’un changement de nom. Notre gouvernement ne veut pas se limiter aux relations intergouvernementales. Nous voulons établir des relations avec la société civile en général pour promouvoir notre vision.

Afin de renforcer nos relations canadiennes, nous avons créé des unités de relations canadiennes, les URC, dans chacun des ministères du Gouvernement du Québec.

Nous avons également mis en réseau ces URC, sous l’animation du SQRC, pour créer de meilleures collaborations et synergies, en plus de dégager des lectures communes sur différents dossiers et de partager l’information.

Nous voulons améliorer et renforcer notre veille et nos actions stratégiques.

Il s’agit d’une nouvelle approche.

Cela entraine un nouveau rôle et de nouvelles responsabilités pour des dizaines de fonctionnaires québécois œuvrant au sein des URC, et c’est aussi le cas pour tous ceux dans la fonction publique qui touchent de près ou de loin aux relations canadiennes.

Pour soutenir cette nouvelle approche et renforcer nos capacités internes en relations canadiennes, il nous fallait un programme de formation.

Le partenariat

Depuis presque 50 ans, l’ENAP accompagne le Gouvernement du Québec dans le développement et le renouvellement d’une administration publique moderne et efficace.

Son directeur général a une expertise importante en politique canadienne et québécoise qui sera mise à contribution.

Le partenariat avec l’ENAP allait de soi.

Mon Secrétariat engage une somme de 27 450 $ cette année pour assurer le développement de la formation, qui commencera dès cet automne.

La formation abordera divers thèmes chapeautés par la vision mise de l’avant dans notre Politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes :

  • le contexte constitutionnel et le cadre des relations canadiennes
  • le contexte géopolitique au Canada
  • la mission et les responsabilités du SQRC et des cadres et professionnels impliqués en relations canadiennes

Trois journées de formation se tiendront au cours de 2018, chacune réunissant un maximum de 18 participants. C’est donc une cinquantaine de fonctionnaires qui pourront en bénéficier dès cette année.

Au terme de cette première année d’activité de formation, mon Secrétariat, avec la collaboration de l’ENAP, dressera un bilan de cette expérience et se penchera sur ses retombées afin de l’optimiser.

En parallèle et en continu, le Secrétariat conseille et accompagne les ministères et organismes qui s’adressent à lui pour obtenir du soutien en matière de relations canadiennes.

Conclusion

C’est ainsi un pas de plus pour que le Québec se fasse mieux entendre, mieux connaître et mieux comprendre.

Au-delà des relations de gouvernement à gouvernement, notre Politique appelle à un développement de nos relations avec la société civile en général.

Depuis juin dernier, la nouvelle vision du Gouvernement du Québec a été présentée  plus de 50 fois dans 9 provinces, auxquelles la Colombie-Britannique s’ajoutera bientôt.

Ces activités ont suscité un réel enthousiasme, permettant au Gouvernement du Québec d’échanger encore plus avec la société civile :

  • L’Institut de relations intergouvernementales de l’Université Queen’s, en Ontario, a organisé une journée complète d’étude de notre Politique en novembre dernier, à laquelle j’ai eu le plaisir de participer.
  • La Politique a occupé une place importante à la conférence sur la Confédération de demain 2.0, organisée par le Mowat Centre, à Toronto, alors que les premiers ministres du Québec et de l'Ontario en ont discuté devant public.
  • Notre politique est en lecture obligatoire dans des cours à l’Université McGill, à l’Université Queen’s et à l’Université d’Ottawa, et plusieurs acteurs importants y ont manifesté publiquement leur appui.

Comme Gouvernement, nous avons aussi posé des actions pour déployer le troisième pilier de notre Politique, soit les relations de société civile à société civile :

  • Un volet canadien a été ajouté aux programmes d’échanges de l’organisme québécois LOJIQ, qui permettra d’accroître la mobilité des jeunes au Québec et ailleurs au Canada.
  • Et lundi dernier, j’avais l’honneur de prendre part au dévoilement d’un nouveau pôle de recherche dirigé par le réputé professeur Alain G. Gagnon.

Il s’agit d’un groupe d’Universités et de centres de réflexions canadiens, coordonné par l’UQAM, qui fera rayonner la voix québécoise sur la scène canadienne et favorisera le dialogue entre chercheurs du Québec et d’ailleurs au Canada.

Nous avons décidé de nous affirmer ici et ailleurs;

Nous avons décidé de nous exprimer ici et ailleurs.

Les relations canadiennes de notre Gouvernement doivent donc être transformées.

Cette transformation appelle un effort de formation pour soutenir notre nouvelle approche.

Cet effort de formation sera effectué par l’ENAP, en collaboration avec notre Secrétariat.

Je remercie grandement l’ENAP d’avoir accepté de faire partie de ce projet important qui contribuera à l’efficacité de l’action du Québec sur la scène canadienne, ainsi qu’au rapprochement entre tous les Québécois et tous les Canadiens.