La version prononcée fait foi.
Monsieur le vice-premier ministre, ministre du Développement économique, ministre responsable de la Francophonie et leader parlementaire du gouvernement du Nouveau-Brunswick, Paul Robichaud;
Madame et monsieur, coprésidents du Comité organisateur du Rendez-vous Acadie-Québec, Lorraine Haché et David Tremblay;
Mesdames et messieurs, membres du Comité organisateur du Rendez-vous Acadie-Québec,
Cher amis,
Bienvenue au Québec et dans la belle région de Charlevoix.
À titre de ministre responsable de la Francophonie canadienne, c’est un privilège et un honneur pour moi d’être parmi vous ce soir à l’occasion de la 4e édition du Rendez-vous Acadie-Québec ayant pour thème Entreprendre en région, avoir les moyens de ses ambitions.
Quel choix stratégique que celui de la région de Charlevoix pour tenir cet événement, qui a su tirer profit de son potentiel agrotouristique et se démarquer par son dynamisme entrepreneurial, son savoir-faire et la qualité de ses produits.
Je suis donc très heureux de me retrouver ici ce soir avec vous et d’entrée de jeu, j’aimerais souligner le dynamisme des relations entre le Québec et le Nouveau-Brunswick, particulièrement en matière de francophonie canadienne.
Ces liens remontent à plus de quarante ans, alors qu’un premier accord de coopération et d’échanges avait été signé entre nos deux gouvernements en matière d’éducation, de culture et de communications.
Au fil des ans, d’autres ententes ont été conclues, élargissant ainsi les domaines de collaboration et faisant du développement économique un enjeu des relations entre le Québec et l’Acadie.
J’ai d’ailleurs moi-même participé, en 1992, à titre de ministre délégué à l’Agriculture, aux Pêcheries et à l’Alimentation, à la signature d’une entente de coopération visant à promouvoir la coopération et la coordination des efforts du Québec et du Nouveau-Brunswick dans les secteurs des pêches et de l’aquaculture commerciales, afin d’élaborer un programme permettant de stimuler le développement de ces industries.
Soulignons, au chapitre des échanges commerciaux entre nos deux provinces, que d’après les plus récentes données statistiques, ils atteignaient près de sept milliards de dollars en 2007.
Je suis convaincu qu’il est possible d’accroître ces échanges notamment en mettant à profit les réseaux d’affaires francophones de nos deux provinces. Le Rendez-vous Acadie-Québec est à cet égard une source d’inspiration.
Le développement économique contribue à l’essor de la francophonie canadienne. C’est d’ailleurs l’un des axes de coopération prioritaires ciblés par la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne de notre gouvernement.
L’élargissement de l’espace économique francophone est l’une des dix initiatives figurant au Plan d’action à l’appui de cette Politique, laquelle vise à ce que les francophones renforcent leurs liens et établissent des partenariats solides et concrets afin d’accroître leur présence et leur influence partout au pays.
Depuis 2005 à Edmundston, puis à Rivière-du-Loup en 2007, à Campbellton en 2009 et aujourd’hui à La Malbaie, le Rendez-vous Acadie-Québec s’affirme de plus en plus comme un événement incontournable qui donne vie à cet espace économique francophone.
Le réseautage de gens d’affaires et entrepreneurs francophones contribue non seulement au développement de nos régions, mais il permet également de multiplier les occasions d’échanger et d’apprendre les uns des autres.
Le partage de ces expériences et les partenariats d’affaires nous préparent à relever les défis auxquels nos collectivités, si diversifiées soient-elles, font face.
Nous gagnons donc à encourager le transfert des expertises développées au sein de la francophonie canadienne, car elles sont sources d’inspiration et de retombées concrètes.
En travaillant de concert, nous enrichissons non seulement nos économies respectives, mais aussi nous contribuons à l’essor, à l’affirmation et au rayonnement de la langue française, dans toutes les sphères de la société canadienne.
Le Rendez-vous Acadie-Québec constitue à cet égard un événement majeur qui nous permet d’approfondir notre connaissance de l’espace économique francophone canadien.
Au cours des dernières années, le gouvernement du Québec, par l’entremise du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, a soutenu financièrement plusieurs initiatives dans le cadre de ses programmes en matière de francophonie canadienne.
À titre d’exemple, mentionnons le projet d’Espace économique francophone initié par le Réseau des sociétés d’aide au développement des collectivités du Québec et des centres d’aide aux entreprises ainsi que par le Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada.
Au cours des trois dernières années, ce projet a permis à des entrepreneurs francophones du Québec et de l’extérieur du Québec d’accéder aux marchés de plusieurs provinces et territoires, de même qu’à des réseaux d’affaires francophones au Canada et ce, au moyen de plus d’une douzaine de missions économiques sectorielles.
Citons également une autre initiative novatrice portée par l’Assemblée communautaire fransaskoise et le Centre local de développement de la MRC de Charlevoix visant le développement rural grâce à la mise en marché des produits du terroir.
Les transferts d’expertise sont, depuis maintenant trois ans, au cœur de cette initiative. L’expérience acquise, notamment par la région de Charlevoix, au chapitre de la mise en valeur des produits du terroir est très appréciée des francophones de la région de Saint-Louis/Batoche en Saskatchewan, qui fondent beaucoup d’espoir en ce projet.
De plus, j’aimerais souligner un projet de développement touristique entre la Fédération des aînés francophones du Canada et un regroupement d’associations d’aînés du Québec, le Réseau FADOQ. Celui-ci vise notamment à organiser des voyages de groupes d’aînés dans les différentes régions francophones à l’échelle du pays, visant, à terme, le développement d’une industrie du tourisme culturel à l’intention des aînés.
Enfin, un peu dans l’esprit du Rendez-vous Acadie-Québec, le gouvernement du Québec a soutenu financièrement Centrallia, un événement majeur visant le réseautage et le maillage d’entreprises qui a attiré de nombreux participants francophones au Manitoba, à l’automne 2010. L’important volet francophone de ce forum a été rendu possible grâce à la contribution financière et à la participation des gouvernements du Québec et du Manitoba.
Ces divers projets dans le domaine économique permettent la création, le développement et le raffermissement des liens entre les milieux d’affaires francophones au Canada.
Je me dois également de mentionner que lors de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne de Moncton en juin dernier, les ministres responsables de la francophonie canadienne des provinces et territoires et le gouvernement fédéral ont convenu d’appuyer la tenue, en 2012, d’un Forum sur le développement économique en matière de francophonie canadienne. L’annonce officielle sera faite prochainement.
Cet événement, issu d’un partenariat entre les milieux gouvernemental, associatif et privé, sera une occasion privilégiée de poser des constats à partir des expériences acquises et d’échanger sur les défis et enjeux dans le secteur du développement économique en matière de francophonie.
Cela m’amène à vous parler d’un autre événement majeur qui interpelle de près les communautés francophones et acadiennes : il s’agit du Forum de la francophonie canadienne.
Organisé les 30 avril, 1er et 2 mai 2004 à Québec, le dernier Forum de la francophonie canadienne a été le point culminant d’une vaste consultation des représentants des communautés francophones et acadiennes et a marqué le coup d’envoi des travaux visant à élaborer une nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne et à créer le Centre de la francophonie des Amériques.
Aujourd’hui, le moment est venu de réunir à nouveau les forces vives de la francophonie canadienne afin de la renforcer et de la faire rayonner davantage. Il me fait donc plaisir de vous informer que le gouvernement du Québec tiendra un grand forum de la francophonie canadienne en mai 2012, à Québec.
Ce Forum comportera un important volet consacré aux arts et à la culture, tel que notre gouvernement s’y était engagé dans le plan d’action qui accompagnait la Politique du Québec en matière de francophonie canadienne. Le thème du développement économique y sera également abordé.
Les possibilités d’échanges entre nos sociétés sont donc nombreuses et recèlent un potentiel de développement important. La langue que nous partageons et notre proximité géographique sont autant d’invitations à nous concerter et à tirer profit des liens qui nous unissent.
En terminant, je félicite les organisateurs du Rendez-vous Acadie-Québec 2011 pour la qualité de la programmation de cette année, qui contribuera certainement à faire émerger de nouveaux partenariats, à partager des pratiques innovantes entre les gens d’affaires du Québec et de l’Atlantique et qui permettra aussi de poursuivre le développement d’un pôle d’échanges économiques fructueux entre nos provinces.
Je vous souhaite un bon Rendez-vous!
Bonne fin de soirée et à bientôt!
Yvon Vallières
Ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne