La version prononcée fait foi.
Monsieur le Ministre de l’Éducation, de la Culture et du Tourisme et responsable du Secrétariat francophone, Monsieur David Eggen,
merci pour l’excellente rencontre;
le Québec s’est fait un ami,
Madame la Sénatrice Claudette Tardif,
la défense de Radio-Canada,
Monsieur Jean Johnson, Président de l’Association canadienne-française de l’Alberta,
chez qui j’ai senti le dynamisme, la combativité, la confiance;
un fier partenaire,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Chers invités.
La francophonie canadienne rallie les Québécois et les 2,6 millions de francophones et francophiles qui, bien que dispersés d’un océan à l’autre, partagent tous le même désir, celui de pouvoir vivre en français.
Malgré l’épreuve du temps, des sagas judiciaires et autres batailles, notre langue vibre encore au Canada.
Aujourd’hui, en Alberta, le français est connu par quelque 240 000 habitants.
À l’aube du 150e anniversaire du Canada, en 2017, nous avons l’occasion de commémorer le rôle fondamental que les francophones ont joué dans la construction de ce pays, dès les premiers jours de sa fondation, de nous rappeler que le Canada ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans l’apport des francophones et des Premières Nations.
Nous, les Québécois, nous devons beaucoup à la francophonie canadienne; nous devons beaucoup aux Franco-Albertains. La francophonie canadienne est aujourd’hui forte de la vitalité et de la conviction avec laquelle vous avez défendu la place de la langue française au sein de notre fédération.
Bravo et surtout, merci!
C’est par votre présence et votre insistance que je peux retrouver et espérer mes racines hors du Québec et jusqu’aux océans.
Bien sûr, la langue française constitue le fondement essentiel du caractère spécifique de la nation québécoise dans notre Canada.
Je crois fermement que c’est ensemble que nous devons faire la promotion de la langue française. Pas pour la chuchoter! Pour la parler haut et fort, l’apprendre, la transmettre, l’écrire et la diffuser.
Cet héritage francophone, que nous avons en commun, n’est pas qu’un rappel historique; il est un gage pour l’avenir, que nous avons le devoir de perpétuer.
Ce travail d’avenir a déjà commencé.
Le 21 novembre 2014, le Québec et l’Ontario signaient une déclaration portant sur la francophonie canadienne, la Déclaration de Toronto, qui consacre la valeur fondamentale du rôle joué par les francophones dans la fondation et la construction du Canada.
Le Québec et l’Ontario s’y engagent « à travailler de concert avec les autres gouvernements au Canada à la promotion, à la pérennité et à la vitalité du fait français ».
Cette déclaration se veut un instrument rassembleur et d’influence autour d’enjeux déterminants, notamment quant au financement de la Société Radio-Canada et au dossier concernant l’immigration francophone.
D’ailleurs, en lien avec l’immigration francophone se tiendra, en 2016, un Forum sur l’immigration francophone, initiative de la Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne.
Concernant un autre domaine phare de la francophonie, le tourisme, se tiendra, à Québec, du 29 au 31 octobre prochains, le Rendez-vous de fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique, organisé par la Ville de Québec et le Centre de la francophonie des Amériques.
Je me réjouis d’ailleurs de constater que des intervenants du monde municipal de l’Alberta participeront à ce rendez-vous.
En marge de ce rendez-vous, ma collègue de l’Ontario, Madeleine Meilleur, et moi-même avons lancé à nos homologues des provinces et territoires une invitation à participer à une séance de travail afin d’approfondir l’idée d’implanter un circuit touristique de la francophonie canadienne et de discuter de la pertinence de proposer au gouvernement fédéral que ce circuit constitue un legs permanent pour le 150e anniversaire du Canada.
Le Québec désire resserrer ses liens avec l’ensemble de ses partenaires en matière de francophonie canadienne et, à ce chapitre, il souhaite accroître la coopération avec l’ensemble des gouvernements des provinces et des territoires.
Plus de coopération entre gouvernements;
Plus d’implication des milieux associatifs;
Plus de promotion et de rayonnement.
Il importe ici de mentionner le dynamisme de la communauté franco-albertaine et d’évoquer les institutions qu’elle s’est données, notamment dans les domaines de l’éducation et de la culture. Pensons au rôle de premier plan joué, dans la communauté, par la Faculté Saint-Jean de l’Université de l’Alberta et aux nombreuses activités culturelles du Regroupement artistique francophone de l’Alberta, notamment auprès de la clientèle jeunesse.
Nous voulons travailler avec vous.
Mon passage ici, à Edmonton, m’a permis, par quelques rencontres, de prendre le pouls de votre réalité, de vos besoins et de vos attentes et de voir comment nous pouvons collaborer davantage pour renforcer nos liens et mettre de l’avant des initiatives qui auront de réelles répercussions sur la francophonie canadienne.
En terminant, je vous dirais qu’il nous reste encore de nombreux défis. Mais nous avons l'avenir. Notre souffle est fort et notre détermination, toujours plus confiante.
Le Québec est l’indéfectible allié des 2,6 millions de francophones et francophiles vivant à l’extérieur de ses frontières. Nous sommes et serons toujours présents pour eux.
Nos initiatives pour le bénéfice de la francophonie canadienne sont autant d’occasions offertes aux Québécois de reprendre leur place au Canada, de déployer une intense activité diplomatique à l’échelle canadienne, en étant présents et proactifs dans l’ensemble de la Fédération, pour que rayonne la francophonie canadienne et que sa vitalité et sa pérennité soient ainsi assurées.
Je vous remercie de votre attention et je vous souhaite un excellent congrès.
Jean-Marc Fournier
Ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Francophonie canadienne